Qui est Monsieur Polémique ?
Je suis un étudiant, entrepreneur, promoteur culturel et créateur en 2012 de www.kurbain.com l’une des premières plate formes de promotion de la culture urbaine camerounaise.
Quelles sont les circonstances qui t’amènent à adopter le pseudonyme de Monsieur Polémique ?
Les gens m’ont baptisé ainsi parce que je suis un gars qui aime les problèmes. Ma bouche n’aime pas garder ce que voient mes yeux. Tu sais, la vérité dérange et gêne certaines personnes qui ont décidé de m’appeler Monsieur Polémique.
Parle nous du concept EMPIRE NIGHT?
EMPIRE NIGHT est la nuit des musiques urbaines lancée il y a plus d’un an par le label Engineering Empire qui a pour but de promouvoir la culture urbaine.
Quels sont les buts fixés par EMPIRE NIGHT?
Le but est de créer un rendez-vous hebdomadaire c’est-à-dire chaque jour au-cours duquel les acteurs des musiques urbaines (artistes, hommes de médias, promoteurs, mélomanes et autres) se rencontrent dans un endroit VIP en une journée afin d’échanger, de communiquer et de se divertir.
Où en es-tu avec le festival « I Love Fashion Street » ?
Ce festival est toujours évoqué et reviendra (après les éditions de 2013 et 2014) car nous avons pensé qu’il était nécessaire de mûrir le concept afin de mieux l’outiller. Cette vision était large vu que la Street Wear a subi une réelle éclosion après la naissance de ce festival. Il était donc question de réunir d’autres moyens jugés plus grands pour que ce festival soit à la hauteur de nos attentes. Kamer Urbain et ses partenaires travaillent ensemble sur ce projet dans le but de le (festival) faire grandir. Il reviendra dans les mois à venir et ses ambitions sont de mettre la mode urbaine dans le quotidien des camerounais afin que les penderies soient remplies des vêtements « Made in Cameroon ».
Pour quelles raisons as tu a cessé de faire des vidéos où tu dénonces les malaises dans le Hip Hop?
J’ai pas cessé de faire des vidéos car j’ai fait 3 mois de pause pour parfaire le concept. Au début, je voulais une idée révolutionnaire que de faire des chroniques vidéo sur YouTube. Je voulais dénoncer à la base et cette dénonciation a commencé par mes publications sur ma page Facebook (Monsieur Polémique) et mon compte personnel (Bile Fred). Ensuite, c’est au tour des vidéos. A l’heure où je parle, j’ai balancé en une semaine deux nouvelles vidéos. L’idée est de grandir car lorsqu’on se rend compte que ce qu’on ne puis nous amener où l’on souhaite. Il est préférable de marquer une pause pour se poser les bonnes questions afin de satisfaire la demande. Aujourd’hui, il n’est pas question de balancer des vidéos sur YouTube mais d’apporter des contenus qui pourront éclairer la lanterne et enrichir les musiques urbaines à long terme.
D’où t’es venu l’idée et le concept DJANGUI ?
DJANGUI naît d’un constat puisque je suis mélomane nostalgique et je pense que ce qui est fait avant est meilleur sur le plan du fond et sur le côté lyrique de ce qui se fait actuellement. L’idée est que je constate que nous sommes plongés dans l’Afro-Trap et on s’amuse sur des musiques d’Afro-beat. Les textes ne sont plus assez lourds et outillés. Il faudrait donc que l’on comprenne d’où l’on vient et les raisons qui ont amené les jeunes à s’intéresser à cet univers qu’est le pur Rap. Je décide donc de refaire vivre les artistes eux-mêmes qui s’éloignent de leur passion en leur redonnant des beat comme à l’époque. Je me suis assis avec Skypa un « dangereux » beatmaker qui a fait des « prod » et voilà le concept qu’on a lancé. On a été soutenu par Osmose Films pour la vidéo et Engineering Empire pour la production audio. DJANGUI c’est donc de remettre les gars sur le kick et de vouloir refaire vivre le bon et le pure Rap « Made in 237 ».