Du journalisme à l’animation radio.
06 ans de carrière et plus de 10 ans de parcours. Aussi étonnant que cela puisse être, l’histoire de Fidjil avec la radio date de 2004 à la FM 105 où il a fait ses débuts avec Michael Kiessou. Mais la radio n’est pas sa première passion car il essayait de la concilier avec le Rap qui est en quelque sorte le poumon de sa vie. Faisant partie l’époque du groupe « Les quatre salopards », c’est en 2009 que Fidjil décide de faire basculer sa priorité en la cédant à la radio car comme il le dit si bien « Le Rap à l’époque ne payait pas et le temps passait, j’avais honte d’attendre chaque jour que ma mère me donne à manger, il fallait me frayer un chemin ». Heureusement pour lui, il a toujours eu le talent de « savoir parler » . Fidjil quittera entre temps la Fm 105 pour la RTM où il exerçait comme journaliste, mais aussi rubricard pour l’émission « Adomouv » avec son partenaire de longue date Stive Kalas. En 2009 , il entre en stage à Nostalgie Fm par le biais de Olivier NKU (Ancien présentateur de Nostamoov) qui l’oriente vers l’animation. Il fait alors la rencontre de Brice Albinqui sera son formateur. Après 05 mois, Fidjil sera driver de son propre programme qui était une émission de jeune.
En 2011, est lancé sur canal 2 le concours du jeune présentateur. Conseillé et impulsé par son amieCarole Tchameni, Fidjil ira se présenter alors qu’il ne se croyait pas compétent pour la télé. Il arrivera d’ailleurs en finale du concours avec Tina Songue (Aujourd’hui animatrice télé) , Aubin Kemeni ( manager de Ambé), Dexther (Présentateur de Urban list Canal 2). Très enthousiaste et plébiscité, Fidjil en sortira déçu car c’est Dexther qui fût le gagnant. « Ce fût la plus grande déception et la plus grande douleur que j’ai eu dans ma vie, car j’ai tout abandonné pour ce concours » dit t’il.
Cependant continuant ses études en sciences économiques à l’Université de Douala , Il alla quand même demander une place pour une émission sur Canal 2, chose qui se fit plutôt sur sweet fm où il devait intervenir pour une rubrique dans la matinale. « Ce n’était pas facile, j’ai été énormément frustré, le vigil ne me permettait jamais d’avoir accès malgré le mot d’ordre donné . Je devais chaque jour venir attendre que Soflane vienne me faire entrer, parfois étant tout trempé et affamé » s’exprime t’il .Cela a duré près d’un an.
En début l’année 2012, après son calvaire à sweet fm , il est contacté par son ancien collaborateur Stive Kalas qui vient de proposer l’émission Youth inside à la chaîne Equinox tv et a obtenu validation. Fidjil rejoindra donc cette équipe. Il a commencé par intervenir dans des rubriques. Petit à petit, son travail est remarqué par la chaîne qui lui demandera de concevoir un programme. C’est ainsi qu’étant déjà présentateur principal sur Youth inside, il concoit « Urbaniz » qui est inspiré par l’évènement « Urbaniz» organisé à cette époque par Ach for Life.
« Urbaniz qui était au départ une émission musicale sur la variété makossa et autres … Peu à peu je l’ai fait convergé vers la Mboa urban music » confie t’il… L’émission qui a eu pour premiers invitésIdylle mamba et Edel koulla passera bientôt de 26 minutes à 52 minutes. Avec le temps, il recevra de nombreux artistes phares du mouvement et bientôt l’émission gagnera du terrain parmi les programmes télé musicaux. Mais précise t’il « Urbaniz, c’est mon bébé, mon projet, celui qui me rapproche de ma passion : le hip hop. Le contact est free , parfois je vais vers certains artistes, mais pour la plupart du temps, c’est eux qui viennent vers moi. Je m’assure juste que le standing de l’artiste mérite que je le reçoive, car je tiens à vendre une image d’entreprise réelle de la musique au Cameroun ».
Toujours chez Equinox, après avoir eu un bon positionnement grâce à Youth inside , Fidjil sera promu plu tard comme présentateur principal d’Equimag, l’émission du 10h-12 h qu’il présente jusqu’à présent . Parallèlement la chaîne fait une fois de plus confiance à Fidjil en lui demandant de concevoir un programme d’après midi le samedi. C’est ainsi qu’il drive tous les samedis entre 15h et 17 h sur radio équinox le programme « Mes potes du samedi » en recevant des artistes urbains et promouvant les musiques urbaines locales.
Promouvoir le Hip hop kamer, la mission qu’il s’est donnée.
Fidjil appartient à cette génération qui a porté le rêve de voir un jour la Mboa urban music se propulser au top du pays , du continent et du monde. Il s’est attelé à cette tâche depuis sa venue sur Equinox tv. « Au départ, quand je proposais des artistes, il était difficile qu’on les accepte puisque l’on ne donnait pas du crédit à notre musique. Peu à peu, cela s’est fait et lorsque l’émergence a commencé à se faire ressentir, je suis devenu le canal entre la chaîne et les artistes » confie t’il. A ce dernier d’ajouter lorsque je lui demande : Comment te sens tu avec le positionnement que tu as aujourd’hui dans le bizz ? « Nous menons un combat depuis des années et je pense que pour le gagner nous devons collaborer et être soudés. Ce milieu a besoin de plus d’Urbaniz , de Mboa, de génération 2.0 et autres émissions spécialisées , cela en attendant une chaîne locale qui pourra le faire avec tous les moyens. Je pense qu’il faut plus d’initiatives, de concerts et j’ai la preuve grâce à mon répertoire que l’on peut jouer du Kamer Urban Non stop tous les jours en boîte. Il y’a du contenu »
Aujourd’hui le travail de Fidjil ne se limite pas qu’au domaine musical. Présentateur d’émissions à caractère généraliste, pigiste et présentateur d’événements, il se frotte à plusieurs types de personnes, ce qui ouvre sa vision et lui développe des opportunités et contacts. « Petit à petit, je me fais une place au soleil, l’estime monte » s’exprime t’il pour sortir. Il a des projets qu’il a préféré taire pour l’instant mais continue entre ses deux passions. Voilà le parcours d’un jeune passionné Camerounais qui continue à faire ce qu’il sait le mieux faire.