On ne peut pas être artiste sans prendre position, sans s’appuyer sur des valeurs que l’on communique ou qu’on défend. Salatiel est l’un de ces artistes Camerounais l’un de ces artistes Camerounais qui tient bien dans cet élan. Oui, dans ses contenus, il y’a toujours une cause à défendre, un message à passer, quelque chose à partager. Au delà des chansons à thématique qu’il compose et livre, c’est surtout les story board de ses clips, et ceux de son label qui savent donner de quoi émouvoir ceux qui les visionnent. Je pense d’ailleurs au clip de « Toi et moi » qui a l’un des meilleurs scénarios de clip de l’année 2017.
Cette fois-ci, mon attention a été retenue par son nouveau clip, celui de son dernier single « Sans complexe ». Titre dans lequel il est en collaboration avec Magasco. Et oui! C’est bien la claque, c’est assez exceptionnel. Si l’audio ne vous avait pas parlé, le clip va le faire.
La chanson en elle-même est sous une forme Afrobeat pop fusion groové d’une mélodie au son de guitare électro . Dans son contenu, sans complexe fait un clin d’oeil à toutes les femmes du monde, de tout genre en expliquant la relativité de le beauté. Chose qu’il résume dans l’expression « Trop belle sans complexe ». Un appel à toutes les femmes de ne pas se sentir complexé d’être différentes. Les lyrics prônent le naturel au détriment du make up qui est une pratique courante aujourd’hui. Le message a sa place au regard de la pandémie du maquillage pour renforcer la beauté, notamment chez les femmes qui vivent un complexe et un mimétisme incessant.
Un clip pas comme les autres
Ce sujet des complexes a été traité dans le titre « Nobody Ugly » du groupe nigérian P-square dont le clip en faisit fortement illustration. Nous avions d’ailleurs fait un article à propos ICI.
C’est un scénario spécial que Salatiel nous offre pour le clip de « Sans complexe » réalisé par Dr Nkeng Stephens. A la différence de la plupart, les actrices dans ceux clip sont des femmes peut communes sur lesquelles la société a un regard marginal ou outragé. Une albinos, une femme corpulente, une fille au look de garçon, une complexée d’artifices, voilà les profils sélectionnés pour illustrer ce message. Dans le clip, Salatiel promoteur d’un concours de beauté va inviter toutes ces femmes à venir participer. Cela se conclut sur un grand défilé où elles se présentent devant un public avec . Au delà de cette dé-complexification et de l’acceptation de soi le clip passe surtout un message d’union et de convivialité, il montre que l’on peut surpasser les différences.
Puis, je ne manque pas d’ajouter les mises en scènes avec les chorégraphies dans les rues de quartier, ce côté cliché de la joie dans nos quartiers, avec les enfants qui jouent, les sourires, bref le vivre-ensembles dans les kwatts. Beaucoup d’émotions en tout cas! Concentrez-vous, regardez et appréciez.
