Des décennies déjà que l’artiste Dany Mouandjo flirte avec sa passion, son métier : la musique. Parti d’une enfance d’où il fut chanteur de chorale, le musicien coutoie les cabarets depuis 22 ans. Chanteur, auteur, compositeur, guitariste, clavieriste, son atout principal reste sa voix. Durant des années, ce dernier a interprété des chansons de multiples répertoires, de la variété française à la soul, la world, aux musiques afro et camerounaises. Il sera déniché par Aladji Touré et fera partie des chanteurs interprètes du « Testament du Makossa ».
Durant notre entretien avec ce dernier, il nous raconte son parcours riche car il a fait plusieurs types de musiques, du RAP, du Rn’b, du New jack, avant se pencher finalement sur des rythmes de terroirs (Ngosso- Soul Makossa-Makoune- Bolobo-Ambass bey- Essèwe), de l’Afro Soul, de l’AfroJazz et ce que certains qualifieraient de musique World. Il nous révèle avoir été influencé par des artistes tels que Lukua kanza, Ndedi Dibango, Stéphane Dayas, Tom Yoms.
En 2005, Dany Mouandjo va aller poursuivre sa passion en France où il sera chef d’orchestre d’un cabaret nommé le Coq Noir. Il va faire plu tard la rencontre du bassiste et arrangeur Camerounais Etienne Mbappe. C’est ainsi que débute les travaux de son album « Bonam ». Bonam est un disque de 10 titres aux saveurs musicales diverses. Une cocktail entre les sonorités et rythmes traditionnelles camerounais qu’il fusionne au jazz, à la soul et d’autres styles modernes.
Composé entièrement en live, le disque a bénéficié de l’expertise d’Etienne Mbappé qui en est le l’arrangeur et le réalisateur. Basses, guitares électriques et acoustiques, caquivano, guitares fretless sont ses apports. « Bonam » veut dire en français « Benédiction », c’est un album qui partage des expériences personnelles et dévoilent l’artiste. Tous les titres sont écrits en langue Duala. Dans son idéologie, Dany revendique et milite pour l’identité culturelle et le respect des valeurs nobles. On peut apprécier dans chacun d’eux la richesse vocale de Dany Mouandjo. Par dessous tout, le projet a une capacité atemporelle, une musique qui transporte son identité pour se démarquer parmi les styles world. On pourrait dire du « Sawa jams ».
Mon dévolu particulier est jeté sur le titre « Ndomé », piste 09 du disque, savante modernisation du ryhtme Makoune dans du jazz-blues, survolée par un lead vocal qui suscite une émotion d’élévation. Le langage de la musique ici dessine l’imaginaire d’un village moderne dans lequel les hommes vivent en paix et dans le respect. Juste un film personnel.
Découvrez ici bas le clip du titre « Anne » un autre extrait de ce disque.