Pour rappel, la CAMEROUN DIGITAL MUSIC CONFERENCE (CDMC) initiée par Davy Lessouga, label manager chez Believe Africa, s’est tenue les 23 et 24 Avril dernier à l’Institut Français du Cameroun à Douala. Plusieurs échanges, Keynote, workshops et débats ont meublés l’évènement. Notamment sur la promotion digitale de la musique et les revenus du streaming. Les participants en sont sortis avec des connaissances exclusives autour de la musique camerounaise et en particulier sur le Streaming.
Cependant, lors de l’échange qui portait sur la thématique « Promouvoir sa musique sur Internet, les nouveaux outils, les Tips et les Web Médias », l’artiste Janea Pol’hanry, a partagé avec nous, une anecdote à la fois émouvante et réconfortante en ce qui concerne l’avenir du streaming au Cameroun. ça donne beaucoup d’argent. Vraiment Beaucoup.
Alors, Janéa dans son anecdote raconte que, lors du confinement prononcé en Mars 2020, il traversait une période très difficile. Sa femme était enceinte et presque à terme, elle faisait une crise d’éclampsie qui a failli l’emporté. Impossible pour elle d’accoucher par voie normale, ce qui rendait la situation très compliquée, surtout que les factures s’accumulaient de jour en jour. Janéa n’avait plus d’entrées, car les spectacles et évènements culturels étaient suspendus à cause des restrictions imposées par le Covid 19. C’était l’impasse. Pourtant, son titre « Sokoto » sorti en Mai 2019, était devenu un hit et était diffusée partout. Pendant qu’il était dans ses réflexions, sur comment sortir de cette situation, il reçoit l’appel de son distributeur Believe, c’est à dire Davy Lessouga, qui lui fait comprendre qu’il a « beaucoup d’argent » qui découle de revenus sur le streaming de sa chanson « SOKOTO ». Il n’a pas voulu révéler les chiffres exacts malgré la pression du public. Néanmoins, il précise que c’était une somme assez importante qui lui a permis non seulement de régler toutes les factures de l’hôpital jusqu’à la naissance de son fils, mais aussi de gérer toutes ses charges familiales pendant toute la période du confinement et même après que son fils ait eu un an. » J’avais envie de refaire un autre enfant « a t-il déclaré en rigolant. Cette situation lui a poussé à s’intéresser davantage à la promotion digitale de sa musique.
Comme Janea, les artistes camerounais devraient s’impliquer dans la compréhension du streaming et comment avoir plus de revenus. Beaucoup se contentent de confier leur musique à des distributeurs et croisent les bras en attendant un gros montant d’argent les mois qui suivent. Très peu s’impliquent vraiment dans la compréhension. Pourtant, le streaming est en plein essor sur le continent africain et ses revenus sont à la hauteur de plusieurs dizaines de milliards de dollars par an. Comme disait Blick Bassy lors de la conférence du Samedi, « L’artiste est une entreprise dont il est le chef. Et tout chef d’entreprise devrait savoir comment elle fonctionne ».