Le changement est bien , mais le choix de la direction qu’on prend lors du changement est généralement une condition à double tranchant je dirais. Si la direction est bien choisie, elle viendra avec tellement de bonnes choses. Si au contraire la direction choisie est mauvaise, les regrets peuvent rester pour la vie. C’est la raison pour laquelle il faut être assez minutieux lorsqu’on est face à ce genre de décision, à la décision de changer.
Pour la plupart, gérer la popularité n’est pas chose facile. Normal, c’est un état qui oblige à changer plusieurs habitudes et aussi à être beaucoup plus prudent.
Aussi, qui dit être populaire dit constamment commencer à prendre la grosse tête.
Se trouvant parfois dans leur crise de starmania, plusieurs artistes ce sont mis dans des postures qui les ont obligé à ne plus bosser avec des labels; des labels qui étaient généralement ce moteur qui maintenait une bonne agglomération autour de leurs personnes en tant qu’artistes. Plusieurs carrières ont pris de grands coups après ce type de séparation, des coups qui jusqu’à aujourd’hui ne parviennent pas à guérir malgré de nombreuses tentatives de résurrection pour certains. A la vue de tout cela, la puce a sonné à l’oreille:
Il n’auraient pas du quitter leurs labels! Ils n’auraient pas du changer de manager!
Après avoir lancé un coup d’œil à l’industrie musicale embryonnaire du 237, nous avons remarqué quelques artistes qui ont eu a être dans cette situation. Dans cet article, nous allons essayer de montrer comment ces derniers (artistes) étaient sous la direction de l’ancien label ou manager et dans quels états ils se sont retrouvés après.
Michael Kiessou
Etant présentateur télé apprécié, Michael Kiessou avait décidé de se construire en parallèle une carrière en tant que chanteur. Pour cela, il avait remit sa carrière à l’écurie Hope Music Group avec lequel il a fait un cool feu. Des chansons que le Cameroun kiffait. Il y’a qu’a se rappeler des scènes qu’il a pu faire après les sorties de « abélé » et « Benam », de la notoriété qui a suivi surtout après la sortie de « Tourner les reins », de comment le public avait bien aimé le feat « Lomdié » avec Locko et les nombres de vues qu’il générait. Il faut noter que les beats de ses chansons y étaient pour beaucoup dans tout ça. Ses beats étaient fait par Philjohn à l’époque beatmaker et CEO du label Hope Music Group. Depuis qu’il n’est plus avec HMG, nous savons tous à quoi ressemble sa carrière, bien que son tout récent rereretour semble vouloir prendre.
Magasco
Magasco se fait connaitre alors qu’il est encore signé chez Mumak Records. Il décide après quelques années de collaboration musicale et quelques titres à succès à l’instar de « Line Loba« , de donner une nouvelle trajectoire à sa carrière en signant chez Empire Compagny, le label sous lequel il sortira un EP » Raw Gold » et un album « Golden Boy« . Ainsi il développera une notoriété sur le plan continental et collaborera avec des artistes internationaux, notamment Dosseh, DJ Moh Green ou encore DJ Just Dizzle. en 2019, Bamenda Boy décide de quitter Empire Compagny et fonde son propre label BBoy Records, sous lequel il sortira son deuxième Album « Heart« . Cet album est passé inaperçu malgré le nombre de titres déjà disponibles en vidéogramme. Plus le temps passe, plus sa notoriété est en baisse. On dirait bien qu’Empire lui était vraiment utile.
Nabila
Cette pépite de la musique camerounaise est repérée par le Label Regn Records grâce à sa cover de la chanson « Sawa Romance » de Locko. Avec ce label, elle met sur le marché plusieurs singles bien accueillis par le public. Etant encore une no name pour son public actuel lorsque R.E.G.N l’a trouvé, le label lui a façonné une carrière en usant de plusieurs de ses tactiques. R.E.G.N a misé gros pour le produit Nabila et ne le regrettait probablement pas à la vue de ce qui a suivi autour de sa carrière. En 2019 elle est sacrée « Révélation de l’Année » au Canal D’or et met sur le marché son premier EP intitulé « Mon Univers« . Des collabos, des bookings, et des clips alléchants pour ne citer que cela étaient à la portée de la jolie Nabila jusqu’à depuis un moment. Depuis Mars, on a difficilement des nouvelles de l’artiste. Nous avons remarqué que sur ses RS il n’y’a plus les infos désignant qu’elle est sous R.E.G.N comme avant, l’adresse de ses bookings n’est plus la même. Aussi, la dernière chanson qu’elle a sorti en ft avec Darina Victry ne mentionnait son label nul part et n’était pas sur le YouTube de son label très conservateur. Des proches de Nabila ont confirmé qu’effectivement elle n’est plus sous le label qui l’a hissé. Tout se dessine et on comprends pourquoi depuis elle est en retrait. Sinon, ASKIP elle prépare un retour avec une autre équipe, espérons qu’elle ne sera pas la Franko au feminin du game…
Dysnatie le Tigre
Après un brillant début de carrière, Dynastie était considéré comme l’un de ces artistes de la nouvelle génération qui feront les beaux jours de la musique camerounaise. A ce moment la distribution de ses œuvres était assurée par le label Hope Music Group et la gestion de sa carrière par le manager Jackson Nguepy (Jas B). Nous sommes tous témoins du succès qu’il avait à cette période. De « Ma femme » à « Joue moi le medjang » en passant par » Prends soin d’elle » ft Stanley ENow jusqu’à « Dingue de toi » et « Mboutman » Dynastie comptabilise au minimum 158 000 vues par clip sur YouTube. Mais depuis la séparation, ses clips atteignent à peine les 80 000 vues. L’unique qui a atteint une centaine de mille est celui de sa collaboration avec Kedjevara. Aussi, il ne fait presque plus les têtes d’affiches et pareil pour les shows. Ce qui nous pousse à penser que son ex manager était un moteur important dans sa carrière. Sa côte a clairement baissé et ses œuvres ne suscitent plus assez d’intérêt auprès des internautes. Espérons qu’avec sa nouvelle chanson « Coloniser » il reprendra du poils de la bête…
Franko
Après le phénomène « Coller la petite » sortie en 2015, le public attendait de Franko qu’il maintienne la barre aussi haute avec les chansons qui ont suivit. Hélas! le rappeur est passé à côté des attentes de ses fans, cela a empiré après sa séparation avec le Label Sonolive prod. Depuis cette période il est difficile pour lui de refaire surface.De plus de 59 millions de vues pour le single phénoménal pour à peine 400 000 vues sur youtube pour les récentes sorties, ça donne très froid dans le dos. Avec Sonolive au moins, il nageait encore un peu dans les millions de vues sur des projets officiels mais après là… D’ailleurs, nous tous sommes témoins de comment la plupart des gens réagissent quand ils commentent ses nouveautés en ligne. Juste à voir leurs commentaires, ça retire l’envie aux autres. En tout cas, il bosse actu sur un album et nous espérons que son reretour sera superbe.
Gasha
Beaucoup de questions se posent autour de la carrière de cette jeune artiste qui pourtant a été reconnue talentueuse par la majorité des mélomanes camerounais. Que se passe t’il avec Gasha? Où est-elle? Dans quel label évolue t-elle? Qu’est ce qui n’a pas marché dans sa carrière pour qu’elle soit devenue aussi invisible? Et pourtant on lui prédisait un avenir reluisant sur le plan local, continental et même international. Gasha à fait d’une pierre deux coups au début de sa carrière avec ses titres « Kaki Mbéré » et « This life » qui l’ont dévoilé au grand public et la classé parmi les artistes féminines les plus talentueuses de sa génération. A ce moment elle était signée chez Stevens Music (avant Daphné) qu’elle va quitter quelques temps après suites à des mésententes. Elle remportera d’ailleurs plusieurs awards à l’instar de celui de la Meilleure l’Artiste Féminine d’Afrique Centrale aux Afrimma Awards en 2014. Avec cette nouvelle notoriété elle fera un feat avec le chanteur ougandais Eddy Kenzo qui viendra plutard au Cameroun pour tourner le clip de leur chanson « Chill« . Même si après avoir quitté Stevens Music Gasha a connu des beaux jours dans sa carrière, celle-ci à quand même demandé pardon pour la façon dont les choses ce sont terminées. Elle a reconnu ses erreurs face à Stevens ME, normal puisqu’après les beaux jours ce fut un black out total. Elle va d’équipe en équipe, essaye de revenir sur la scène mais ça ne donne pas. On la cherche sans la voir, ses chansons sortent dans le silence. Gasha où es-tu?
Parvenue au terme de cet article, j’aimerai attirer une fois de plus l’attention des artistes sur le fait qu’ils doivent faire très attention dans leur choix lorsqu’il s’agit du bien être de leur carrière. Surtout lorsqu’ils aspire à en faire un réel métier, car plusieurs continue à considérer ça comme un passe temps.
