Du Makossa… le genre à la sans-visas, une style qui laisse bien entrevoir l’héritage de son père, car Eskalibure de Petit Pays comme l’indique son nom, est l’un des nombreux fils de Petit Pays. C’est entre le monde des vivants et celui des morts que celui a inscrit sa chanson « Hommage », morceau dans lequel celui-ci ravive la mémoire des regrettées âmes qui ont été pour lui et pour le monde de grandes figures.
De la famille à la musique, en passant par le cinéma, le sport, la politique, la lutte sociale, Eskalibure ravive le souvenir de ceux là qui ont su marquer leur passage et impacter. Meme si le morceau est en langue sawa, on peut tout de même apprécier la sensation et l’effet de la musique. Mélancolie, nostalgie, un air de tristesse dernières les notes, malgré tout n’en dénote l’aspect savoureux de la composition qui se fait animer par la batterie. Petit pays laisse aussi sa touche vocale sur l’oeuvre, il en est de même pour les sans visas qui l’accompagnent en choeurs.
Des noms de la musique Camerounaise cités dans le morceau, on a des icônes à l’instar de Manu Dibango, Lapiro de Mbanga, Eboa Lotin, Tom Yoms, Francis Bebey... Le clip réalisé par Roger Makanda met en avant des scènes de photos d’autres figures décédées à l’instar de Nkotti François, Bebey Manga, Wes Madiko, Jacob devarieux, Fotso Victor, Douala Massango, Douala Manga, Lottin Same, Njoya …
Tant d’icônes que le Cameroun et l’Afrique ont perdu durant le dernier siècle. Au delà de la musique, c’est aussi une marque de rappel pour notre histoire que Eskalibure de Petit pays inscrit. Un hommage qui a bien sa place au milieu de cette génération en perte de repères et de sources, notamment en musique.
Vous allez surtout apprécier le brin nostalgique du Makossa des années 2000 des écuries de Petit Pays. Je vous laisse découvrir l’artiste si vous ne le connaissez pas encore.