« Si je ne pouvais écrire je serai muet condamné à la violence dans la dictature du secret… »_ Kery James- Je m’écris
Oui, il a sauvé ma vie, mais il aurait aussi pu la détruire…
Depuis tout petit, j’ai toujours eu cette envie de m’exprimer, de prendre la parole. J’ai toujours eu une relation forte avec la musique, car pour moi, elle est un très grand moyen d’évasion et de libération. Je me suis frotté au RAP plusieurs fois dans mon enfance, mais sans toutefois l’embrasser réellement. Mon histoire avec cette musique commence en 2007 lors des vacances chez ma tante. Les albums et singles présents dans l’ordinateur de mes cousins m’ont séduit. Du RAP Français! En écoutant cette année là les textes des titres de Diam’s, Youssoupha, La fouine, Soprano, Disiz la peste , Sinik – je suis resté épris- c’était comme une révélation : Il fallait que je rappe.
Youssoupha « Ma destinée »_2006
Voilà comment je suis devenu il y’a 10 ans l’un de ces jeunes qui tachaient des feuilles. De jour en jour, ma passion n’a fait que grandir. Je passais mes journées à fouiller, rechercher des albums, des histoires liées à cette musique des USA au Sénégal en passant par la France, j’ai retracé l’histoire des années 70 aux années 2000, je consommais sans modération. Je suis devenu rappeur malgré moi, par amour pour cet art. J’écrivais, j’inventais, je créais des textes, je m’évadais, je me libérais par ma plume- En apprenant de jour en jour. J’ai consommé milliers de titres et d’albums de toutes les époques.
2pac_ Dear Mama « 1995 »
« Le RAP a sauvé ma vie, il peut sauver la tienne »_Disiz la peste (J’ai changé)
Il y’a tellement de sous-genres et de registres dans le RAP, mais j’ai toujours un fort penchant pour les textes conscients, le lyrisme et les plumes créatives et surtout pour les thématiques liées au rêve, à l’amour, à l’altruisme, à la revendication, la dénonciation, le militantisme et à l’espoir. Même si je ne peux pas cacher mon kiff pour certains styles égotrip et trash, la chaleur des clash, des beats au groove hiphop qui font savourer l’art. Je suis un élève, un passionné de l’école du lyrics et des RAP mélodieux. Des textes qui ont comblé mon tympan, certains qui étaient pour moi des leitmotiv. Ces histoires qui touchaient mes oreilles et me faisaient comprendre que la réussite est possible; qu’il y’a des jeunes ailleurs avec des vies comme la mienne.
Diam’s « Da ma bulle » 2006
La vie était dure,lourde… mes douleurs je les pensais avec le RAP. Quand j’écoutais TUPAC chanter l’amour et l’utopie dans les titres « Changes », « Better days », »Unconditional love », « Dear Mama »…- Je fermais les yeux et j’imaginais une autre réalité quand j’écoutais « Hope » de Twista- « I can », « If i rule the world » de Nas, quel flow! « Un jour de paix » du 113 –L’album « Puisqu’il faut vivre » de Soprano m’a aidé à ne pas baisser les bras à refouler mes envies suicidaires- Les titres du groupe Sniper me reflétaient tellement, le couplet de Blacko dans le titre « Fallait que je te dise »,c’était moi. L »art et la manie des rimes collées au message de Youssoupha, son premier album « A chaque frère » est l’un des meilleurs recueils textuels du siècle- Et quand Diam’s rappait sa joie, ses peines, son envie de sortir de sa bulle, je me sentais tellement concerné – Le vécu et l’émotion des musiques de La Fouine – Le coté Thug de SINIK et ses punchlines, ses rimes sont des classiques.
Iam « Revoir un printemps » 1998
Menelik « Je me souviens » 1996
J’ai aussi eu des rendez-vous avec l’écriture sophistiquée face à la maturité des groupes IAM (Demain c’est loin, Revoir un printemps…Trop de classiques) …
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